Cliquer sur les photos pour les voir en grand format.
Pour voir la carte de notre circuit, cliquer ici
En route pour Jerash vers le nord et la Syrie, nous traversons la banlieue chic d'Amman.
Puis l'ancien camp de réfugiés palestiniens aujourd'hui reconstruit en dur (250 000 ex-palestiniens ici sur les 600 000 qui ont immigré en Jordanie.)
Les paysages sont luxuriants, très différents du désert de basalte de l'est d'Amman, on parcourt des vallées et des collines recouvertes de forêts de pins et de vergers ... dommage, nous sommes obligés de prendre les photos de l'intérieur du car.
Qui habite ces rochers ?
JERASH :
Gerasa, ville gréco-romaine, faisait partie d’une guilde de dix cités nommée Décapole… La légende veut que ce soient les Macédoniens d'Alexandre le Grand qui fondèrent la cité en 322 av. JC et la nommèrent "Antioche Chrysorrhoas" (pourquoi faire simple...) Elle sera rebaptisée Gerasa sous l'empereur romain Pompée. Ce fut l'une des cités romaines les plus riches du Proche-Orient grâce au commerce caravanier. Devenue byzantine, le développement des voies commerciales maritimes freine son essor et elle disparaît totalement jusqu’à sa redécouverte en 1806. Une série de tremblements de terre dans les années 750 a malheureusement terriblement endommagé le site.
L'entrée se fait par l'arc d'Hadrien, qui était 2 fois plus haut à l'époque romaine et avait été édifié pour commémorer la visite de l'empereur du même nom en 129.
Passé l'arc d'Hadrien, on découvre l'hippodrome dédié aux jeux et aux courses de chars : il pouvait contenir toute la population de la cité (15 000 spectateurs)
L'hyppodrome, l'arc d'Hadrien... et les touristes vus des remparts.
La porte qui marque l'entrée sud de la ville date du IIe siècle. Avec la porte nord, elle a la particularité d'être taillée et percée directement dans les murs d'enceinte.
Vue sur le Temple de Zeus, le théâtre sud (à droite) et les monts de Galaad.
De très belles décorations sur le mur de la scène du théâtre sud. L'acoustique est ici exceptionnelle.
Magnifique, grandiose, impressionnante... la place ovale bordée de colonnes ioniques restera la construction la plus marquante de cette visite.
Difficile de rendre compte des dimensions de ce forum (90m sur 80m) avec une photo...
J'en mets donc une autre !
Pour voir le groupe " Les Dharar's Brothers" sur la place ovale, cliquer ici
Vue sur le site en redescendant du théâtre. A droite, la place ovale.
Après la place ovale commence le Cardo Maximus, allée de 800 m de long dont les colonnes ioniques furent peu à peu transformées en colonnes corinthiennes, de structure plus élaborée.
Le pavage est d'origine, on peut toujours y voir les traces des roues des chars... Ils devaient beaucoup souffrir du dos les romains à l'époque !!!!
Le Cardo Maximus est bordé de vestiges omeyyades et byzantins. Ici les ruines d'une église byzantine. A noter que les 3/4 des églises byzantines du site n'ont toujours pas été déterrées...
Les colonnes corinthiennes ont la particularité d'être finement sculptées de feuilles d'acanthes, plante qui pullule sur le site ! (bien organisé, ce voyage, finalement...)
Nymphée : cette imposante fontaine ouvragée aurait été construite en 191 et elle servait à alimenter en eau toute la cité (c'est à dire, 15000 personnes... il devait y avoir une file d'attente pire qu'à la caisse d'Auchan !)
Pour voir la Nymphe et son Séraphin, cliquer ici
Après avoir monté les interminables marches du Temple-Esplanade, on découvre le très joli Temple d'Artémis. Véritable centre de la vie sociale et spirituelle de Gerasa, il se dressait alors au milieu d'une vaste enceinte sacrée de 34 000 m2 qui rejoignait le Cardo Maximus. Il paraît que ses colonnes corinthiennes bougent avec le vent, ce qui "ravit les touristes"... ben nous, je ne suis pas sûre qu'on aurait été vraiment ravis !
J'ai accédé en haut des marches du théâtre romain nord en fanfaronnant et une fois les photos prises... je suis restée coincée assise sur un gradin sans pouvoir faire un pas ! Vraiment pénible ce vertige parfois...
Vues sur la partie nord du site (qui s'étend quand même sur plusieurs centaines d'hectares...) et la Porte nord du Cardo Maximus.
Pour voir Marc-Aurèle et Messaline, ici
Où l'on peut voir que, comme à Amman, les Jordaniens adorent les jeux de construction... mais ici ils ont oublié de ranger la plupart des morceaux !
Après un excellent repas (le meilleur de notre voyage) dans le seul restaurant du site, retour vers le sud d'Amman et les rives de la Mer morte.
MER MORTE :
Cette mer de la taille d'un grand lac est un des endroits les plus curieux de la planète ! Aucune vie animale et végétale n'y a été recensée pour l'instant (à part les bancs de touristes qui y barbottent, bien sûr...) du fait de sa trop haute teneur en sel (6 fois supérieure à n'importe quel océan !). C'est le fort taux d'évaporation due à l'extrême chaleur l'été qui explique cette incroyable salinité.
L'autre curiosité de la mer Morte est qu'elle se trouve à près de 400 m au-dessous du niveau de la Méditerranée, comme nous l'expliquent les panneaux situés en bord de route : c'est la dépression terrestre la plus profonde du globe.
Les paysages changent progressivement entre Jerash et les rives de la mer Morte...
... pour devenir carrément désertiques.
Nous arrivons en fin d'après-midi, le ciel est couvert mais la lumière est très belle...
Les eaux sont si denses qu'on y flotte sans effort, on peut presque s'y asseoir et il est impossible de nager sur le ventre ! D'où nos acrobaties de natation synchronisée... comme vous pouvez le voir, nous avons pu improviser des chorégraphies de groupe très gracieuses !
Pour voir Moïse sauvé des eaux, cliquer ici
De luxueux hôtels de thalassothérapie se sont implantés pour exploiter la richesse en oligo-éléments des sels et de la boue. Mais des efforts restent à faire en ce qui concerne la propreté des plages...
Il paraît qu'il est impossible de retirer la boue incrustée sous les ongles, ce qui permet au touriste "oligo-élémenté" d'exhaler un odorant fumet de poisson pour tout le reste de son séjour... heureusement, les chats ne sont pas nombreux en Jordanie !
Quoi qu'il en soit, il est fortement déconseillé de se faire un rinçage des yeux avec l'eau de la mer Morte... et indispensable de se doucher immédiatement après le bain, sous peine de brûlures ! Et gare aux petites coupures ou autres ampoules... (vous l'aurez sûrement compris : je parle de la peau, pas d'électricité)
Retour à Amman. En chemin, notre guide
Dharar nous propose d'aller visiter le site du
baptème du Christ (Bethanie dans la Bible)
bien que ce ne soit pas prévu au programme.
Mais après un coup de téléphone, changement
de cap : l'endroit se situe dans une zone
stratégiquement très sensible et l'agence refuse
de prendre le risque...
Nous nous contenterons donc de voir le
panneau routier !
En route pour Amman...
... le soir on sort faire la tournée des pâtisseries ! (cliquer )