Bon alors, notre Félix, qui ne rigole pas avec la loi (simplement avec le code de la route...), nous a prévenus dès notre arrivée à Nairobi : ici, on ne prend pas en photo les bâtiments officiels, les postes de police, les véhicules de l'armée et... les gens, sous peine de se recevoir des jets de pierre !
Cette règle nous oblige donc à voler des instantanés de vie à travers les vitres de notre véhicule cahotant... clichés forcément flous !
Ce que vous ne verrez donc pas sur ce blog :
- les beaux Kenyans en uniforme militaire avec fusil à la main, plutôt impressionnants
- les multiples barrages de contrôle avec herses au sol que Félix passe en zigzagant
- les véhicules des rangers qui nous ont arrétés pour contrôler les nombreux permis et vignettes de notre mini-bus
Ah ben oui, effectivement, l'a pas l'air content le monsieur...
Juste pour que vous ne ratiez rien : les jolies marchandises colorées sur le porte-bagage... ce sont des poulets... vivants bien sûr !
Foule débarquant du ferry le matin à Mombasa
Vendeur de journaux sur la route à l'entrée de Nairobi
Ecoliers en uniforme
Marchés au bord de la route
Jolie scène de famille...
Le dimanche, tout le monde revêt ses plus beaux atours pour la messe.
Je ne sais pas ce qu'il en est pour les 41 autres tribus présentes au Kenya mais pour les Masaï (ou Massaï, ou Maassaï... en fait ceux qui parlent la langue Maa), se faire prendre en photo revient à se faire voler son âme... heureusement cette superstition s'arrête là où commencent les euros !
En effet, lors de notre visite d'un village Masaï, photos et vidéos seront autorisées après versement de 15 euros par personne au fils du chef... ça permet sûrement de racheter les âmes !
Bon, c'est vrai, là je n'avais pas encore payé... mais c'est beau, on se croirait dans Out of Africa... plus authentique en tout cas que l'excursion touristique dans le village.
Entrée du village Masaï avec force haies de branchages et tissus colorés pour éloigner les prédateurs (et les touristes qui ne feraient pas partie du comité financier de soutien...)
Admirez la longueur de l'avant-bras du fils du chef.
Les jambes aussi sont incroyablement longues et effilées, sans une once de graisse... de fort beaux messieurs ma foi !
Alors, nous avons été accueillis d'abord avec la danse du guerrier et des chants relatant les traditions ancestrales qui ne permettaient au jeune Masaï de devenir un chasseur et de pouvoir se marier qu'après avoir tué un lion à la lance ou la machette... (facile ! Allez, Killian, au boulot !)
Les guerriers s'approchent du fauve pour l'encercler...
Puis c'est l'impressionnante danse des sauts, avec une incroyable détente sûrement facilitée par des ressorts invisibles discrètement placés sous les pieds... parce que certain(es) de notre groupe ont essayé et n'ont réussi à décoller que de 10 cm... bon d'accord j'exagère : 12 cm ! (à noter que seules les filles s'y sont collées... ouh ! la honte les garçons !)
Et tout ça avec le sourire !
Ensuite, danse de bienvenue (on dit "karibu" en kenyan) des femmes.
Cherchez l'erreur... Je me suis efforcée de leur faire honneur en chantant aussi leurs chants, d'où l'hilarité de ma partenaire...
Ce collier est une parure de mariage.
On peut épouser les filles à partir de 17 ans, moyennant 40 vaches (et un lion, bien sûr... bon, de nos jours, la tradition est adaptée au fait que les fauves sont protégés... on ne peut tuer un lion que s'il est sorti de la réserve et qu'il menace vaches et villages... et puis surtout il suffit qu'un jeune Masaï tue un lion et ça marche pour tous ses conscrits ! Et puis malgré leurs belles lances, les Masaï sont plus des éleveurs que des guerriers... par contre, ils ne pratiquent pas l'agriculture : leur nourriture de base est le sang et le lait... Lors de la visite du village, ils nous ont proposé de nous loger lors de notre prochaine venue au Kenya... mais si le buffet n'est pas plus varié que ça... j'hésite! )
Ensuite visite du village, construit en cercle avec un enclos pour les bêtes (qui dorment aussi dans les maisons à l'occasion...) et au sol joliment décoré de bouses de vaches bien fraîches.
Ce sont les hommes qui bâtissent les palissades et les femmes les maisons (avec un mortier à base de bouse de vaches)... ils nous ont demandé si c'était pareil en France...
Là ils sont en train d'évaluer le nombre de vaches nécessaires pour acheter une blondinette de notre groupe...
C'est ce qui s'appelle être très intéressé !!!! (Faut dire qu'on avait plein
de jolies minettes dans notre groupe)
Là, grosse négociation : ils veulent échanger leur machette contre la montre de Norbert (achetée 10$ à New-York...) mais on n'est pas sûrs qu'on passerait sereinement la douane à l'aéroport !
Il y a eu un moment très émouvant quand je leur ai montré des photos de notre jardin sous la neige que j'avais gardées sur mon apn... un jeune Masaï n'arrêtait pas de répéter : "it's different..."
Ensuite, séquence tirée du film de Jean Jacques Annaud " La guerre du feu " où l'on nous montre comment allumer le feu en faisant tourner un bâton entre ses deux mains pour échauffer le bois...
... ça marche !
Moment dérangeant : les enfants étaient tous alignés contre un mur avec pour consigne de nous faire coucou pour les photos...
Cette petite fille ne voulait pas jouer le jeu et s'est mise à pleurer (je la comprends, j'aurais pas aimé non plus...) alors, une fois que les touristes se sont détournés, son petit voisin l'a consolée...
Un peu foire aux petits bestiaux, quand même...
Allez, pour finir sur une note plus gaie, voici notre chaufeur-guide Félix qui nous a menés à la baguette pendant 7 jours (on avait intérêt à savoir répondre aux questions de culture générale sur les animaux et à arriver à l'heure aux rendez-vous safaris ! Quant au sens de l'humour... il a fallu 3 jours et demi pour le dérider !)