Impossible de ne pas se laisser charmer par la féérie annuelle de la Fête des Lumières à Lyon... d'aucuns disent que les traditionnelles illuminations du 8 décembre ont perdu leur âme avec cette manifestation commerciale... en attendant, qu'est-ce que c'est beau ! Et gratuit en plus ! (surtout le 8 décembre où même les transports en commun sont offerts...)
Moi qui ne suis pas lyonnaise d'origine, je suis éblouie chaque année... avec des déceptions parfois parce qu'on devient difficile avec les années (il faut dire que l'édition 2012 était particulièrement éblouissante...)
Donc, nous y sommes allés encore 2 soirs cette année, pour vous rapporter quelques photos et nos impressions personnelles... bon, cette fois, j'ai fait pas mal de vidéos, aussi beaucoup de photos sont des captures d'écran... ce qui n'est pas le top pour la netteté !
Plusieurs coups de coeur cette année, souvent là où je ne les attendais pas... par lequel commencer ?
Mur des lyonnais, Light Event Consulting, Cité Création, Dessine-moi des lumières
La Fresque des Lyonnais s’anime ! Grâce à la magie de la projection monumentale, ses personnages vous entraînent dans une rêverie fantastique à travers les époques et les univers, au temps du premier film avec les Frères Lumière, dans le ciel étoilé du Petit Prince, aux côtés de Guignol, à la rencontre des marionnettes du monde. De Louise Labbé aux Frères Lumière, de Laurent Mourguet, créateur de Guignol, à Antoine de Saint-Exupéry, Antoine de Jussieu à Tony Garnier, une immersion contemporaine, voire futuriste, dans les univers dans lesquels évoluaient ces Lyonnais célèbres.
C'est la première fois que la Fresque des Lyonnais est utilisée pour une projection
Honneur à St Exupéry, en fil conducteur tout au long du spectacle
Le cinéma bien sûr, avec les bien nommés Frères Lumière...
Une certaine émission littéraire avec Bernard Pivot...
La musique est entraînante, c'est festif
Les couleurs explosent
Bref, très réussi !
ça finit sur du tango
Virevoltant !
Place de la bourse, Chantal Thomass et Le Village des Créateurs, Sérénade
Les arbres de la place deviennent des bouquets de roses, massifs d’hortensias, emballés de dentelle, enrubannés de satin, composant une boutique de fleuriste géante et surréaliste.
Bercées par une musique cristalline et poétique, les fleurs passent du rose au noir et s’épanouissent, tandis que des rubans dansent autour des bouquets. En reine des fleurs, la silhouette de Chantal Thomass se découpe en ombre chinoise.
Pas grandiose, un peu kitch, mais vraiment très très joli, un vrai coup de coeur !
La lumière et les couleurs jouent aussi avec les arbres de la place
Priorité au rouge, noir et blanc et aux dentelles...
Les images tournent sur une mélodie entêtante de boîte à musique genre "Amélie Poulain"
C'est bien du Chantal Thomass, pas de doute !
Place des Terreaux, Damien Fontaine, Le Prince des lumières
Epopée fantastique : la planète brillante du Prince des Lumières, son unique habitant, est plongée dans l’obscurité par les avaleurs de lumière. Le petit garçon part alors sur les traces du trésor dérobé... Les façades des édifices de la Place des Terreaux deviennent le théâtre de cette odyssée légendaire. Les murs chaloupent et basculent au gré des escapades du héros qui explore les méandres des contrées les plus reculées : tour à tour minuscule parmi des insectes colossaux et des plantes tentaculaires, ou géant parmi les étoiles.
J'avais été très émue par le spectacle de Damien Fontaine l'an dernier "Les Chrysalides de St Jean"... je l'avais vu 4 fois ! Aussi, j'attendais beaucoup de ce nouveau spectacle qui était, bien sûr, magnifique mais bien moins émouvant que l'an dernier... peut-être parce que moins intimiste sur cette grande place des Terreaux et moins attaché à mettre en valeur l'architecture des bâtiments... Quoi qu'il en soit, ce Damien Fontaine (qui compose aussi les musiques) est un vrai enchanteur et le spectacle a reçu à juste titre le Trophée des Lumières 2013.
C'est déjà beau quand on attend, avant le début du spectacle !
C'est beau aussi quand ça commence !
Le méchant avaleur de Lumière sévit...
Les monuments tombent en miettes...
Heureusement l'enfant a plus d'un atout dans sa manche...
C'est le Petit Prince qui va sauver la planète, bien sûr...
La rose du petit prince va illuminer la place...
Trop beau !
Revoilà les couleurs !
C'est même la débauche totale !
Ma séquence préférée...
Tunnel de Croix-Rousse, Hélène Richard et Jean-Michel Quesne, Anamorphose
Mise en lumière pérenne de la galerie modes doux du Tunnel de la Croix Rousse, une première mondiale.
Dans le tunnel piétons, des projections sur la voûte circulaire. Au cours de leur traversée, les piétons, cyclistes et rollers découvriront chaque jour de nouvelles séquences d’images vidéo projetées sur les parois et la voûte du tunnel. Cet habillage de lumières emmènera les passants dans différents voyages immersifs : au cœur d’un monde végétal, le long du cours des fleuves, en visite au quartier de la Croix-Rousse à quelques dizaines de mètres au-dessus de soi… Les changements d’échelle modifieront le rapport des passants à l’espace, les rendant tour à tour minuscules ou gigantesques.
Plusieurs ambiances différentes se succèdent tout au long de la remontée du tunnel
Les images sont constamment en mouvement : ça défile, ça tourne...
ça donne un peu le tournis car les images se déforment au fur et à mesure qu'on avance..., il paraît que c'est le principe de l'anamorphose.
Donc, pas évident pour la netteté des photos !
Au retour ce sont des scènes différentes...
Le tunnel fait 1,7 km... vu qu'il nous fallait revenir sur nos pas, nous ne l'avons pas fait en entier !
Ces animations lumineuses vont être projetées toute l'année pour inciter les gens à emprunter ce tunnel "mode doux" (piétons, cycliste et bus électrique) : une initiative sympa (et sûrement très coûteuse !)
On y trouve même une très belle fresque lumineuse réalisée par une école élémentaire
Place Bellecour, Joseph Couturier, Pierrot le feu
Les facéties d’une joyeuse marionnette réveillent le fantôme de Louis XIV et mettent le feu à la Place Bellecour avec projections, effets pyrotechniques et embrasement de la statue !
Une animation plutôt décriée sur les sites ("brouillonne", "compliquée à comprendre"...) mais nous on a adoré ! Une allégorie poétique et humoristique sur l'apprentissage de la liberté et la lutte contre le pouvoir despotique... enfin, c'est ce que j'ai cru comprendre !
Au début la marionnette est entravée...
...et puis elle rompt ses ficelles pour s'amuser avec tous les écrans de la Place
et avec la statue de Louis XIV...
Allumez le feu !
ça marche !
Jardin de la Grande Côte, Frédéric Godeau, Un printemps en hiver
Le printemps surgit subitement dans un éclat de lumière euphorisant, au son du chant des oiseaux. Les jardins se transforment en une prairie d’un vert intense, parsemée de fleurs colorées et d’arbres fruitiers aux formes généreuses.
Des guirlandes de LED et 2 éclairages différents (blanc/coloré) pour illuminer ce petit jardin sur les pentes de la Croix-Rousse
Rue de la république, Hexagone Illumination, Byzance
Des arches scintillantes de couleurs éclatantes, composées d’or, de blanc et de rouge, évocatrices des fastes orientaux, tracent un chemin lumineux entre Cordeliers et Bellecour. Sur le bassin de la place de la République, un tapis de fleurs évoque les jardins orientaux.
L'éclairage de la rue de la Ré est toujours monumental et oriental...
Cette année, pas de spectacle Place de la République, juste un champ de "tulipes"...
ça me rend nostalgique du magnifique mur d'eau de décembre 2010 !
Place des Jacobins, Direction de l’éclairage public, Show case
Les édifices se reflètent et se révèlent sur les miroirs que forment les faces de cet immense cube. Baigné par de chaleureux éclats de lumière, vous êtes happé par ces expériences visuelles et illusions d’optique, créant des perspectives surprenantes et infinies.
Original, inventif... De l'art de mettre en valeur une fontaine récemment rénovée en la... cachant !
Les bâtiments de la Place des Jacobins sont projetés sur un grand cube
Les images sont déformées...
redessinées...
complètement transformées !
puis ce sont des hologrammes qui prennent le relais
et au final la fontaine apparaît !
Parc de la Tête d’Or, Un village chinois (Chinese Corner)
Découvrez un village librement inspiré de la ville historique de Xi’an, théâtre participatif de projections d’ombres chinoises. La forêt, peuplée d’une multitude de lanternes, semble respirer au rythme de leurs variations. Sa déambulation amène le promeneur vers le lac parsemé de lotus, sur lequel il est invité à déposer à son tour une fleur, participant ainsi au tableau général.
Avec la brume qui avait envahi le parc en ce début de soirée, on pouvait véritablement se croire en Chine !
Des lanternes chinoises
plein...
Des ombres animées par les enfants
Nous, on ne savait pas qu'on pouvait déposer des lotus sur l'eau (on ne comprenait pas pourquoi tant de gens faisaient la queue...), du coup, on a trouvé qu'il n'y en avait pas beaucoup ! Faut dire qu'on y est arrivés à 18h...
C'était mimi quand même...
Y'avait même l'armée enterrée ! (enfin... deux échantillons et déterrés en plus...)
Comme on est arrivés par la porte latérale du parc, on ressort par l'entrée principale...
Enfin... on voudrait bien sortir !!!!
Théâtre des Célestins, Czigány László, Les Lumignons du cœur
La façade du théâtre est animée par les Anooki.
C'est surtout la fresque des Petits Frères des Pauvres, créée avec les lumignons achetés par les gens, qui était le point culminant de la Place des Célestins... Nous n'avons pas vu la fresque en ce 9 décembre mais avons beaucoup apprécié le spectacle sur la façade du théâtre qui, vraiment, se prête toujours très bien aux projections destinées à jouer avec son architecture...
Cathédrale et place Saint-Jean, Daniel KNIPPER, Rencontres
La lumière est diffusée à 360 degrés sur la place depuis un monolithe qui évoque l’atmosphère mystérieuse de "2001, L’Odyssée de l’espace". Plusieurs compositions sonores s’entremêlent et la lumière varie dans son intensité et ses couleurs, traçant des cheminements vers les différentes polarités de la ville. Les projections soulignent et transforment les lignes architecturales de la cathédrale et des façades de la place, offrant au public un regard nouveau sur son environnement quotidien.
Super décevant, on n'y a trouvé aucun intérêt... d'ailleurs, pas d'applaudissements à la fin...
En fait, c'est beaucoup plus joli en photo qu'en réalité : les couleurs sont plus vives et plus contrastées... peut-être étions-nous dans la brume sans nous en rendre compte, cela nous a empêché d'en profiter pleinement ?
Pas très diversifié...
Fourvière et les quais de Saône, Jean-Luc HERVÉ, Le grand orchestre de Fourvière
De la Saône à la basilique de Fourvière, chaque élément aquatique, végétal ou minéral du paysage devient une partie instrumentale. Sur le thème d’ouverture du film "Lawrence d’Arabie", composé par le Lyonnais Maurice Jarre, la colline devient symphonie.
Bof... quand on a vu la merveille de l'édition 2012... J'ai même pas pris de photo ! (enfin une ou deux quand même)
Le plus beau, c'était la musique !
Le Palais de Justice récemment rénové lui-aussi
La Basilique de Fourvière dans la brume
Place Pradel, quai Jean Moulin, Franck Pelletier, La marguerite
Dans un gigantesque pot de fleurs lumineux, inspirée des roues Maltaises pyrotechniques utilisées sur l’île lors des fêtes religieuses, une immense marguerite multicolore s’épanouit en évoquant le cycle sans cesse renouvelé de la vie végétale… avec la silhouette de l’Opéra en arrière-plan.
Notre impression ? Nul ! (chuis pas sympa mais c'est vrai que ça nous a bien ennuyés !)
Les Grandes Personnes, Allebrilles
Au cœur de la Fête, vous pourrez croiser une parade de créatures masquées et de marionnettes géantes de près de 5 mètres, inspirées des Alebrijes mexicains, chimères de papier mâché ou de bois sculpté. En différents points de la ville, ces personnages fantasmagoriques interrompront leur déambulation pour se transmettre la lumière, comme l’on se communique connaissance et affection.
Nous, on n'a vu que celui-là...
Hôtel-Dieu, Hospices Civils de Lyon, Caresses climatiques
Bienvenue dans une jungle envahie par d’étranges et fines lianes !
Blanches et cassantes en hiver, elles deviennent envahissantes et collantes à la saison des pluies, et l’été venu, elles offrent, telles des herbes folles, une chaude caresse.
Rien de plus bête que ces ficelles qui pendouillent par milliers, éclairées de couleurs différentes selon l'ambiance musicale... et pourtant on s'est marrés comme des petits fous !
Norbert a particulièrement bien joué le jeu en dansant sur la totalité de la chanson "Singing in the Rain"... (je vous mettrai la vidéo si vous êtes sages...)
On s'emberlificote dans ces lianes qui nous caressent le visage, on se croirait dans "Avatar"...
Norbert nous imite Tarzan... ça fait limite peur !
Remarque : il parait que c'est l'endroit de la Fête des Lumières où l'on a vu le plus de couples s'embrasser !
A bientôt !