Cliquer ici pour avoir des repères historiques sur les civilations pré-hispaniques.
L'écusson qui orne l'entrée du Musée reproduit le symbole de la ville de Mexico : les Mexicas ou Aztèques, arrivés tardivement dans la vallée au début du 14e siècle, attendaient le signe annoncé (un aigle posé sur un cactus et mangeant un serpent) pour choisir le lieu où fonder leur ville. Manque de bol, le signe est apparu sur une île au milieu d'un grand lac et c'est pourquoi Mexico a été construite sur des marécages plus ou moins asséchés qui provoquent aujourd'hui l'enfoncement progressif de la ville et l'affaissement spectaculaire des plus hauts bâtiments. Bon, les archéologues pensent que le choix de l'endroit a surtout été déterminé par le fait que c'était le seul coin de la région où il restait de la place... pff, sont terre à terre ces archéologues !
C'est ce que nous explique sur le parvis, en plein cagna, notre guide Saul (prononcer "sa-oul"), très cultivé et super organisé, mais par ailleurs prototype parfait de l'hidalgo susceptible et fier comme un bar tabac (bodega tabasco ?), sans vouloir vexer un gentilhomme espagnol de ma connaissance...(Ola, papa !)
Dans le hall d'entrée, quelques mots d'hommage pour valoriser la richesse culturelle des "admirables" civilisations pré-hispaniques bla-bla, bla-bla... histoire de faire oublier les quelques massacres perpétrés par les conquitadors espagnols qui, en ce sens, n'ont pas fait mieux que les peuplades indigènes, constamment en guerre les unes contre les autres et qui, grâce aux sacrifices, ne s'embarrassaient pas avec le stockage des prisonniers...
Le bâtiment a été construit en roche volcanique et en marbre par l'architecte Pedro Ramírez Vazquez que Saul nous décrit comme privilégiant le symbolisme sur l'esthétique... en effet, la colonne pluvieuse du centre de la cour, sorte de fontaine-parapluie, présente le plupart des symboles de l'histoire du Mexique:
L'aigle, le jaguar, le soleil et l'épée espagnole
L'indien et le conquistador
Les Origines
La première salle visitée retrace les flux migratoires préhistoriques et reproduit avec des figurines l'évolution de l'Homme de l'Altiplano Central, de chasseur-cueilleur en agriculteur-artiste-religieux.
Trois flux migratoires en provenance du continent asiatique.
Où l'on peut constater que, quelle que soit l'époque, le plus important dans la vie, comme pour moi, c'est manger...
Apparition de rituels funéraires
Reproduction de très belles peintures rupestres de l'époque pré-classique.
Cette peinture qui décore un de murs de la salle révèle que le cheval existait dans ces contrées à la préhistoire (Ben alors, les ont tous mangés les Chichimèques ????)
L'époque préclassique
Ces représentations en argile de femmes aux bras atrophiés et aux hanches larges prouvent que la fécondité était à l'honneur et nous rassurent sur notre propre état physique...
Ce vase en forme d'acrobate est la pièce la plus célèbre de la salle consacrée au préclassique, période dominée par les Olmèques.
La culture de Teotihuacan
Cette cité des environs de Mexico que nous visiterons demain dominait toute la vallée de 200 à 650 après J-C. Outre la reproduction de la façade du temple de Quetzalcoalt, la salle qui est consacrée à cette ville présente une multitude d'objets (masques, pointes et bijoux en obsidienne, figurines...) et statues trouvés sur le site.
A l'entrée, cette intéressante carte des haut plateaux du Mexique recence tous les sites archéologiques pré-colombiens.
En simplifiant beaucoup, on peut dire que ce qui est à gauche représente les cités olmèques et aztèques alors qu'à droite on trouve plutôt les sites mayas... mais les influences entre peuplades ont été nombreuses... à tel point que les têtes colossales olmèques (ex: au centre de cette carte) avec leurs traits négroïdes, restent encore un grand mystère...
Superbe représentation du disque solaire dont la langue symbolise le couteau du sacrifice ou de Mictlantecuhtli le Dieu des morts ? Les archéologues ne sont pas toujours d'accord...
Saul s'arrête longuement devant cette reconstitution pour nous donner toutes les infos sur Tlaloc, le Dieu de la pluie et Quetzalcoalt, le Dieu serpent à plumes car, selon ses dires, on ne pourra pas voir l'original demain... Nous en déduisons que le temple est fermé au public et sommes très déçus... Or je ne trouverai nulle part sur le net l'info d'une quelconque interdiction d'accès à cette pyramide.
Déjà pleine de doutes sur le moment, j'espère que cette impossibilité n'est pas dû à un manque de temps sur place à cause de la durée prévue de la visite préalable du magasin d'obsidienne... car dans ce cas, je serais très en colère !!!!!!
Cela dit, la reproduction est très belle car elle restitue les couleurs d'origine... mais ce n'est pas aussi émouvant que la vue d'un original...
Il paraît en plus que les archéologues ont retrouvé 260 squelettes de victimes sacrificielles enterrées non loin... brrr !
Tlaloc, dieu de la pluie et des tempêtes
On dirait qu'il a la tête à l'envers.. mais non !
Quetzalcoalt (c'est mon préféré...), dieu de... tout ! (de l'eau, du vent, de la végétation, de l'étoile du matin, de la mort et de la résurrection, inventeur du calendrier... il savait tout faire !)
Quetzalcoatl est un dieu récurrent dans la religion et l'art mésoaméricains pendant près de 2 000 ans jusqu'à la conquête espagnole (même s'il portait plutôt le nom de "Serpent à plumes" avant une époque tardive). Parmi les civilisations qui pratiquaient son culte, on trouve en effet les Olmèques, les Mixtèques, les Aztèques, le peuple Maya et surtout les Toltèques (l'histoire ne dit pas ce qu'il en était des Pastèques, des Meublentèques et des Raymondoménèques)
En fait c'est l'un des 4 dieux créateurs. Son nom signifie "quetzal-oiseau serpent" dans la langue nahuatl.
Voici la Chalchiuhtlicue (je sais l'écrire mais pas le dire !) Et ça c'est une figurine de
Déesse de l'eau et de la fertilité, c'est la meuf de Tlaloc quelques centimètres, d'une
(preuve que l'amour est aveugle...) finesse remarquable...
Cette colossale statue a été trouvé près de la pyramide j'adore !
de la lune.
Braseros pour faire brûler l'encens
La salle Mexica : les Aztèques à Tenochtitlan
Comment vous expliquer simplement ?
En fait, si les Gaulois ne craignaient qu'une chose, c'est que le ciel leur tombe sur la tête, les Aztèques eux, c'était le soleil leur obsession ! Faut dire que, déjà à cette époque, ils le voyaient disparaître tous les soirs à l'horizon, aussi de là à penser qu'il pouvait disparaître à jamais... Alors pour qu'il revienne, la seule chose à faire (comme pour moi), c'est de lui faire de bons petits plats ! Et que je t'ouvre les torses avec un couteau d'obsidienne, et que je t'arrache le coeur, et que je recueille le sang, et que je te coupe la tête... de quoi bien nourrir son dieu (car c'est bien connu : c'est par le ventre qu'on tient les dieux...)
D'aucuns ont pu penser que les Aztèques n'avaient pas de coeur... en fait, ils en avaient plein ! Même qu'ils construisaient de belles pierres de sacrifice exprès pour les stocker et recueillir le sang... on ne peut pas vraiment leur en vouloir : ça a marché, le soleil est toujours là 7 siècles après !
Cette pierre de sacrifice zoomorphe a pour nom (désolée, là il faut que je fasse du copie/collé).... euh... Ocelotl-Cuauhxicalli. Cela signifie le "récipient-aigle-jaguar".
En voici (au niveau du dos) l'espace de stockage des denrées divines appelé "Vase de l'aigle" (car il y a des formes de plumes creusées sur le pourtour)
En y déposant les coeurs, on les offrait donc à la fois au Soleil (aigle) et à la Terre (jaguar).
En voici une autre énOOOrme, appelée "Monument de Tizoc".
C'est un monolithe cylindrique d'un diamètre de 2m65 et d'une hauteur de 93cm.
Sa surface supérieure est ornée d'une soleil à 8 rayons : la rigole creusée dans la couronne solaire servait à l'écoulement du sang jusqu'à une des gueules de Tlaltecuhtli (dieu de la Terre), scupltée sur le côté.
Le manteau est orné de reliefs figurant le roi Tizoc (qui régna au XVe siècle) tenant d'autres chefs captifs par les cheveux... (ouh ! la torture !)
Le monolithe a été mis au jour lors de la réparation du Zocalo (place principale) de Mexico en 1790 et il échappa de peu à la destruction au moment de sa découverte : on voulait en faire des pavés !
Un détail des bas-reliefs de la pierre où l'on voit bien Tizoc détruire férocement le brushing de son adversaire.
Donc les Aztèques, tribu errante arrivée dans la vallée au début du XIVe siècle, soit parce qu'ils manquaient de place, soit parce qu'ils ont été abusés par un aigle sur un cactus, ont fondé la capitale de leur empire sur un petit îlot situé à l'ouest du lac Texcoco, au pied des volcans Popocatépetl et Itzaccihuatl.
Ils asséchèrent les marécages et construisirent des jardins flottants pour agrandir la ville qui était reliée au rivage du lac par 3 chaussées surélevées. Avec son système ingénieux de canaux, digues, radaux flottants et tout-à-l'égout, Tenochtitlan, ville la plus grande du monde avec ses 500 000 habitants, provoqua l'admiration des conquistadors espagnols qui, donc, s'empressèrent de la faire raser.
La cité lacustre de Tenochtitlan.
En effet, celle que l'on a appelé "la Babylone du monde précolombien " a été détruite sur l'ordre de Cortez pour rebâtir la première métropole du Nouveau Monde... La place principale de Mexico a été construite sur le site du Temple Mayor, c'est la raison pour laquelle beaucoup de vestiges ont été trouvés pendant la construction ou la restautation des bâtiments qui l'entourent.
Dans la salle Mexica, une maquette reconstitue les bâtiments de l'enceinte sacrée située au cœur de la ville. Elle abritait les temples de Quetzalcoatl, de Huitzilopochtli (dieu du soleil et de la guerre) et de Tlaloc (dieu de la pluie). L’ensemble de la cité était dominé par le Templo Mayor, double pyramide rendant hommage à Huitzilopochtli et Tlaloc. C’est au sommet de ses marches qu’avaient lieu les sacrifices humains, destinés à apaiser le dieu solaire et belliqueux.
Voici la statue d'un prêtre du Dieu de la Mort qui ornait l'entrée du Temple Mayor.
Le panneau d'infos tient à nous préciser que "l'ornement sur le maxilat, de part sa position, a un caractère phallique". On ne s'en serait pas douté.
Autre style de déco de l'époque : quels crâneurs ces Aztèques !
Mais l'objet le plus beau, le plus célèbre et le plus symbolique de cette civilisation, c'est sans conteste (du moins pour moi... j'ai un faible !) la Pierre du Soleil, sculpture en basalte connue aussi sous le nom de calendrier aztèque et découverte dans le sous-sol de la place centrale de Mexico.
Bon, c'était aussi vraisemblablement un autel de sacrifice, un "cuauhxicalli", posé sur le sol face vers le ciel et souillé du sang des écoeurés (ben oui, ceux auxquels on enlevait le coeur... c'est pas comme ça qu'on dit ?)
Le disque mesure 3,60 m de diamètre pour un poids supérieur à 24 tonnes...
En fait, il se lit comme une page d'histoire mythique (qui, selon le calendrier divinatoire, se terminerait en 2012...)
Mais comme cette civilisation garde sa part de mystère, 3 interprétations sont possibles aussi, désireuse de rester objective, je vous les propose toutes : à vous de choisir !
Hypothèse 1 : interprétation matérielle
Hypothèse 2 : interprétation aléatoire, subjective et sanglante
Hypothèse 3 : interprétation archéologique
Il s'agirait d'une représentation du 5e "soleil" (au centre, avec un couteau sacrificiel dans la bouche), encadré par le nom des 4 ères qui l'ont précédé et flanqué de 2 serres d'aigles refermées sur des coeurs humains... Autour sont disposés des cercles concentriques où l'on repère les 20 signes sacrés du calendrier divinatoire, les 52 années des cycles tels que les calculaient déjà les Toltèques et 2 serpents de feu (un diurne, un nocturne) sur le cercle extérieur.
Les 4 glyphes qui entourent la figure du 5e soleil symbolisent les 4 premiers mondes :
- le premier monde aurait été détruit quand des jaguars mangèrent les Géants qui le peuplaient (les dinosaures ?)
- le second monde par de gigantesques tornades de vent qui transformèrent les hommes en singe
- le troisième monde par les pluies de feu déchaînées par le dieu de la pluie et de la foudre Tlaloc
- le quatrième monde par les flots envoyés pendant 52 ans par la déesse de l'eau Chalchiuhtlicue (le déluge ?)
Les Aztèques croyaient que leur monde, cinquième du nom, serait détruit par un gigantesque tremblement de terre. En fait, on pense aujourd'hui que le dieu central représenté dans la Pierre du Soleil n'est pas Tonatiuh (soleil) mais plutôt le Monstre de la Terre, Tlaltecuhtli (associé donc au tremblement de terre.)
Le rôle des aztèques était donc de repousser l'échéance en offrant au Soleil l'eau précieuse (le sang).
Pour plus d'infos sur les glyphes de la Pierre du Soleil, cliquer sur le lien ici
Mais la salle Mexica recèle bien d'autres trésors :
Une statue qui fait peur et dont je ne sais même pas le nom... (mais que
je n'aimerais pas croiser la nuit) : ça serait ce cher Tonatiuh que ça ne m'étonnerait pas !
Un étron de dinosaure (ou un serpent, je ne sais plus...)
Et une énorme (3,5m de haut) statue de Coatlicue, mère de tous les dieux et déesse de la Terre, "femme à la jupe de serpent" aussi sexy de dos que de face.
Sorte de Vierge Marie méso-américaine, elle a enfanté le dieu Huitzilopochtli (pourquoi faire simple...) après avoir été fécondée par une boule de plumes tombée du ciel qu'elle mit dans son corsage (je ne vous parle pas de la méfiance que les femmes de notre groupe ont développé vis à vis des plumes pendant ce circuit...)
On pense que cette statue était vraisemblablement suspendue car le dessous était également sculpté (c'est la jolie Coatlicue en train d'accoucher...)
La dame devait avoir des atouts autres que physiques car son dieu de mari lui a quand même fait 401 gamins ! (dont elle porte les crânes, les coeurs et les mains en collier autour du cou car ils ont tous été tués par Huimachintructli à sa naissance... sympa la famille !)
Pour finir, ce très beau vase sculpté dans de l'obsidienne (quand on connaît la dureté de cette pierre volcanique on ne peut qu'admirer la finesse du travail...)
Et une reproduction du Panache de Moctezuma fait de plumes de quetzal, de roseaux, d'or et de cuivre (l'original est dans un musée de Vienne !)
Les civilisations des côtes du Golfe du Mexique
Bon, je ne suis pas sûre du nom de cette salle mais je pense qu'elle regroupait plusieurs civilisations sur plusieurs époques...
Avec notamment cette impressionnante tête colossale aux traits
négroïdes, d'origine olmèque.
Et plusieurs objets zoomorphes en bois, terre ou albâtre (ici jaguar et tatou-symbole de la Terre, lièvre-symbole de la fertilité )
La salle Maya
Pour la suite de la visite, Saul nous a laissé livrés à nous-mêmes, en nous conseillant toutefois ne pas rater cette salle... Nous n'aurons donc pas beaucoup d'informations aujourd'hui sur la civilisation maya, en fait, il les garde pour le musée de Palenque... (c'est vrai qu'on risque un peu l'overdose ce matin !)
ça nous frustre un petit peu parce que cet art est vraiment très beau et
on aimerait bien pouvoir en profiter avec un oeil averti....
Dintel 43 Deyaxchilan (Chiapas) 752 après JC.
Bon, je m'aide quand même un peu des signalétiques en espagnol...
Là ça parlerait d'auto-sacrifice, un loisir qui consistait par exemple à se percer la langue pour y passer une cordelette que l'on brûlait une fois bien humectée de sang... la fumée dégagée était une offrande alimentaire aux Dieux... ils sont fous ces Mayas !
J'aime beaucoup ces bijoux mais je vais éviter de lire les explications au cas où ils les auraient utilisés aussi pour des auto-sacrifices... pas envie de savoir quels genres de piercing ils faisaient avec !!!!!
Cette stèle représente la 3e création de l'univers, avec le combat symbolique du soleil contre l'inframonde pour libérer les humains du froid et de l'obscurité (maintenant, plus besoin de combats divins, on a EDF-GDF)...
Sur ce disque, on peut voir un joueur de Pelote (jeu collectif ancêtre de la Coupe du Monde qui symbolisait le combat cosmogonique soleil/lune mais où le meilleur joueur, au lieu d'être racheté à prix d'or par un club étranger prestigieux, finissait illico dans un puits de sacrifice en guise de récompense... en fait c'était plutôt une Coupe de l'Inframonde !)
Les Mayas avaient des divinités pour tous les corps de métier. (je me demande à quoi ressemblait le dieu des profs...) En tous cas, je trouve cette statuette magnifique.
Ce fragment de frise trouvé sur un temple dans la région de Campeche représente une jeune roi entouré de 2 divinités.
Mais ce que Saul nous a conseillé de ne surtout pas manquer, c'est la reproduction de la Tombe de Pakal le Grand, souverain maya charismatique à bien des égards (je vous en reparlerai plus tard), telle qu'elle a été découverte en 1952 dans une crypte au fond de la Pyramide des Inscriptions de Palenque. En effet, de nos jours, la visite de ce monument à Palenque est restreinte car la chaleur et la sueur des millions de visiteurs ont abîmé considérablement les stucs qui la décoraient.
Sarcofage et couvercle ont été taillés dans un énorme bloc de pierre : du fait de son poids et de sa taille, on pense que le sacorphage a été construit avant la pyramide...
Voici Pakal tel qu'il a été trouvé dans sa tombe, tout décoré de bijoux de jade.
Et un magnifique portrait sculpté du souverain, où l'on voit bien la déformation que les Mayas faisaient subir au crâne de leurs chefs dans un souci d'esthétique et de différenciation avec le peuple...
Moi j'aime bien son front fuyant... ça me rappelle le mien !
Autres objets trouvés autour de la tombe .
Plus quelques amis sacrifiés et enterrés avec lui pour lui tenir compagnie : manque plus que les pizzas, la bière et un bon match de foot pour une super réunion de copains !
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