Un rêve nourri de légendes, de références bibliques et de richesses archéologiques...
Un émouvant périple d'une semaine dans les pas de Moïse, de l'empereur Hadrien et de tous ces Nabatéens anonymes qui ont construit la plus belle des cités...
Un événement unique : s'asseoir sur les eaux lourdes de la Mer Morte...
Un émerveillement d'enfant face aux trésors de la Mer Rouge, coraux géants, poissons papillons et rascasses volantes...
Et du nord au sud un peuple accueillant, souriant, curieux et généreux... magique et inoubliable Jordanie !
Certaines petites images peuvent être agrandies en cliquant dessus.
AMMAN, capitale du royaume hachémite de Jordanie, est une des villes les plus anciennes du monde.
Elle fut la capitale ammonite de Rabbat-Ammon avant de devenir la Philadelphie gréco-romaine.
Depuis l'afflux de réfugiés palestiniens Amman dépasserait les 2 millions d'habitants, soit plus du tiers de la population totale du royaume !
La juxtaposition et l'amoncellement de maisons cubiques et blanches juchées sur près de vingt collines (djébels) font de la ville d'Amman un vraie construction en Légo !
La mosquée du roi Abdallah, grande construction moderne des années 80 à dominante bleue, est la plus imposante du pays. La visite intérieure n'est possible que si les femmes se déguisent en fourmis en revêtant une seyante et très sexy robe noire à capuche...
La preuve ici
Petites rues couvertes de tentes, échoppes minuscules, animaux vivants... les souks de la ville basse sont hauts en couleurs et en odeurs comme tous les marchés d'Afrique du Nord et du Moyen Orient.
Située sur un djebel dominant la ville, la citadelle d'Amman présente des vestiges qui vont de l'âge de bronze à l'occupation omeyyade. Le palais omeyyade, construit sur les restes d’une église byzantine, a un plan en croix, et est recouvert d’un dôme récemment placé par une équipe d’archéologues espagnols.
Porte du Palais omeyyade, citadelle d'Amman.
Ruines du temple d'Hercule, citadelle d'Amman.
Construit entre 161 et 179, c’est le monument le plus ancien de la puissante Philadelphie. Les romains y avaient érigé une statue d'Hercule de plus de 8 m de haut dont on a retrouvé quelques fragments.
Près du temple, le musée archéologique retrace
l'histoire de la Jordanie depuis la période néolithique.
Ci-dessus un buste nabatéen du 1e siècle AD.
Ci-contre une jarre découverte à Qumran et contenant les mythiques rouleaux de la mer morte.
Les rouleaux de Qumran ont été découverts en 1947 par un jeune Bédouin, dans une grotte où s'était perdue une chèvre... il jeta quelques cailloux dans l'obscurité et entendit un bruit de jarres brisées. Il venait de trouver des rouleaux provenant de la bibliothèque d'un ancien monastère hassidim à 12 km au sud de Jéricho. Les rouleaux ont été préservés pendant près de 2000 ans grâce à la sécheresse absolue de la région.
1/4 environ est constitué de textes bibliques.
Ci-dessus des parchemins en cuir. A côté un morceau de rouleau en cuivre.
Construit sous le règne de Marc Aurèle au IIe siècle, le théâtre romain pouvait contenir plus de 6000 spectateurs. Aujourd'hui il sert de cadre à des spectacles de danse et de musique traditionnelle.
Près du théâtre romain, les petits musées des Arts, du Folklore et des Traditions présentent des mises en scène de mannequins en costume et de belles mosaïques.
LES CHATEAUX DU DESERT : appellation pompeuse pour ces résidences situées à 130 km à l'est d'Amman près de la frontière saoudienne et qui s'apparentent plus à des caravanserails qu'à des châteaux proprement dits...
...à part le Qasr Al Azraq, vaste construction datant du XIIIe siècle, construite avec des blocs de basalte noir par les Ayoubbides (dynastie de Saladin). Autrefois au centre d'une oasis gigantesque aujourd'hui asséchée à cause des excès du pompage destiné à alimenter Amman et Irbid.
Cette forteresse servit de Q.G. au grand shériff Hussein de La Mecque, grand-père du roi Hussein et aussi, au XXème siècle, à l’Etat-Major de Lawrence d’Arabie pendant les grandes révoltes arabes.
Ci-dessus, les cuisines.
Les vantaux de basalte des portes fonctionnent encore. Celle de l'entrée du château pèse 3 tonnes!
Le Qsar Amra était très certainement l'établissement de bains d'une vaste résidence omeyyade datant du VIIIème siècle, moitié pavillon de chasse, moitié palais fortifié.
Ces thermes, découverts au XIXème siècle, sont classés au patrimoine mondial de l'Unesco en tant que joyaux de l'art pictural omeyade.
Il renferme en effet le plus vaste ensemble de fresques murales omeyades connu à ce jour.
Les murs et les voûtes sont tapissés de scènes de chasse et de vie quotidienne où apparaissent en tout plus de 250 personnages... Ces dessins sont tout à fait exceptionnels dans l'art islamique qui n'admet pas de représentations humaines. Elles échappèrent toutefois de peu à la destruction totale par les fervents défenseurs du Coran... mais c'est surtout après leur découverte au XIXème siècle qu'elles ont été abîmées par la fumée des feux des bédouins qui s'y abritaient et par les graffitis des visiteurs...
L' autre particularité de ces fresques est leur caractère un brin sexy : femmes dénudées prenant leur bain, servantes peu vêtues, yeux en coulisses des hommes à leur côté... Ces jeunes personnes étaient, ma foi, bien en chair : je suspecte les pâtisseries aux pistaches et aux graines de sésame d'exister déjà à cette époque !
(Pour voir les causes des rondeurs orientales, cliquer ici )
A l'extérieur, une noria est nouvellement restaurée: ici elle est actionnée par Arnaud Al Pepito qui n'a malheureusement pas mis assez d'huile de coude pour faire monter l'eau (il n'avait pas encore mangé suffisamment de bonbons pour avoir l'énergie nécessaire...) On attend toujours Louis de Funès et Yves Montand !
On pense que le Qsar Al Karaneh était un caravansérail ommeyyade dont les hautes portes donnaient accès aux dromadaires sans souci pour leur tête altière... Les écritures coufiques (moi, j'avais compris "Toufik" mais les copains du groupe m'ont expliqué...) permettent de le dater à 710. Des inscriptions grecques retrouvées sur le site laissent à penser également que le qsar a été utilisé comme forteresse par les armées romaines et byzantines, impression confirmée par la présence des tours d'angle... mais les archéologues ne sont pas tous d'accord à ce sujet ! (et ce n'est pas moi qui vais vous donner la réponse exacte... désolée !)
A l'intérieur, une soixantaine de pièces sombres et fraîches qui sont bien à l'abri du vent du désert.
A 18 km de l"Arabie Saoudite et pas loin de l'Irak... on n'a vu passer aucun missile !