« Une image, reflets de ce que je souhaite devenir, est projetée sur une robe en fibre optique. A travers la robe, on peut s’imaginer à l’intérieur de l’image, comme si je portais ce que je voulais être. Cette robe d’image évolue selon mes envies ».
« Une image, reflets de ce que je souhaite devenir, est projetée sur une robe en fibre optique. A travers la robe, on peut s’imaginer à l’intérieur de l’image, comme si je portais ce que je voulais être. Cette robe d’image évolue selon mes envies ».
Une fois la sortie trouvée, ces poissons volants envahissent la place en toute liberté pour se parer de leurs plus belles robes de couleurs étincelantes."
Tout à coup, les Lyonnais entreront dans le monde magique du recyclage de la lumière !"
180 points lumineux, soit 45 par face, seront visibles à plusieurs kilomètres et varient de couleur, d’intensité et de graphisme en fonction de la programmation."
D’inspiration et gothique, les entrelacements et les rosaces brilleront de mille feux pour le plaisir des grands et des petits."
Cette créature de la Nuit déroulera son immense silhouette à travers le bassin.
Vibrant de couleurs sans cesse changeantes et crachant des gerbes de lumière et de fumée, cet insolite dragon se sent-il vraiment à l’étroit ou souhaite-il seulement impressionner son auditoire ?"
Avec ces « Chrysalides visuelles », la cathédrale livre presque tous ses secrets."
Se succédant comme autant de probabilités, d’immenses dessins colorés, inspirés notamment des œuvres de Joan Miro, Picasso ou encore Mondrian, défileront dans le décor majestueux composé par la basilique de Fourvière, le chevet de la cathédrale Saint-Jean et la façade du Palais de Justice."
La façade du théâtre devient une toile sur laquelle naissent des tableaux éphémères, s’enchaînant tel un « marabout et bout de ficelle » pictural.
Les gestes concentrés du peintre donnent progressivement forme à la matière et aux couleurs, posant et étalant la peinture, frottant la brosse contre la toile, raclant sa spatule,… lorsque soudain, le spectateur est entraîné dans une nouvelle dimension : mais qui sont ces lilliputiens qui s’attaquent de toutes parts au théâtre ?"
Mais à la tombée de la nuit, ces fleurs blanches aux formes épurées deviennent autant d’abat-jours, dominant l’espace du haut de leurs longues tiges. Parés de mille couleurs, ils orchestrent une symphonie de lumière aux rythmes changeants.
De part et d’autre de la place, des « Asteras », objets lumineux de douze mètres de haut, marquent les deux entrées de l’installation."
Comptoir portugais en 1505 puis hollandais en 1746, Agadir connaît une longue période de prospérité sous les règnes des dynasties saadiennes et alaouites avant de décliner à cause de la prééminence accordée par les sultans au port d'Essaouira.
Elle connait un nouvel essor en 1920, sous le protectorat français, avec l’aménagement d’un port et la construction du quartier Talborjt situé sur le plateau au pied de la colline puis, 2 ans après, du quartier de Yahchech, bâti le long de la faille géologique de l’oued Tildi.
Aux alentours de 1930, Agadir est une étape importante de l’Aéropostale où Saint-Exupéry et Mermoz font escale.
Après 1950 et l'ouverture du nouveau port de commerce, la ville, très dynamique, se développe avec la pêche, les conserveries, l'agriculture et l'exploitation minière.
Mais le 29 février 1960, Agadir, qui compte alors plus de 40 000 habitants, est ravagée par un tremblement de terre de magnitude 5,7 sur l’échelle de Richter, qui fait plus de 15 000 morts. Tous ses quartiers sont détruits, seules subsistent les ruines de la Kasbah, en haut de la colline.
Aujourd’hui, Agadir est un grand port sardinier (50 000 personnes vivent des produits de la pêche) et possède une plage célèbre s’étirant sur plus de 10 km avec une très belle promenade de front de mer…
La ville moderne a été reconstruite 2 km plus au sud et compte près de 800 000 habitants. Grâce à un climat doux toute l’année (340 jours de soleil par an...), c’est une station balnéaire très touristique, qui attire de nombreux européens.
BORD DE MER ET MARINA
Sur la colline, les inscriptions : Allah, ma patrie, mon roi
La marée basse découvre les rochers.
Le port de plaisance de la Marina
Un yacht marocain...
ça tombe bien, il fait très chaud !
Fin de journée sur la plage...
Coucher de soleil vu de la promenade de bord de mer
LE PORT ET LA KASBAH
On passe la douane militaire pour entrer en taxi dans le port...
Les grands sardiniers côtoient les petites barques des pêcheurs.
Au matin, c'est le retour de la pêche nocturne...
... qui a été bonne ! (les sardines pullulent même en bord de plage...)
Le chantier naval
Toutes les parties des bateaux se construisent sur place.
Sur le flanc de la colline de l'ancienne Kasbah, le site des anciens quartiers détruits par le tremblement de terre : on aperçoit la faille qui s'est ouverte pour tout engloutir...
Au loin, le port et ses conserveries.
Vue sur la baie d'Agadir du haut de la colline : l'été, les fortes chaleurs créent une brûme persistante qui stagne sur le front de mer.
Vue sur le port
Vue sur les contreforts de la chaîne de l'Atlas.
EN VILLE
La mosquée Mohammed V
Détail de l'entrée
Le Village des Artisans
De l'artisanat de grande qualité : un ravissement pour les yeux mais pas pour les porte-monnaie...
Les bougies décorées et parfumées sont une des spécialités de l'artisanat marocain.
Hassan maîtrise parfaitement le cérémonial du thé à la menthe.
Une autre spécialité : le vent du désert apporte avec lui un nuage de terre rouge... et les températures grimpent de 10°C en quelques minutes ! (Ce qui nous a fait des pointes à 50°...)
IMMOUZER ET LA VALLEE DU PARADIS
Appelée aussi "route du miel", la balade nous emmène dans les contreforts de l'Atlas entre arganiers, oliviers et palmiers vers les oasis luxuriantes de la région du Souss.
Des coopératives tenues par des femmes préparent et vendent les produits de beauté à base d'huile d'argan, or vert de la région : l'arganier est endémique et ne pousse qu'ici, entre Agadir, Marrakech et Essaouira.
On trouve ici du miel d'eucalyptus et de cactées : délicieux mais très cher ! Ci-dessus, des ruches.
Les palmeraies forment des rivières vertes dans les vallées fertiles.
Nous faisons une petite rando... 10h30 du matin et il ne fait pas froid !
Les cascades d'Immouzer sont asséchées : il n'a pas plu depuis 5 mois...
Mais les bains sont toujours possibles dans les bassins naturels
Cela fait le bonheur des enfants...
Les panoramas sont superbes sur le chemin du retour :
"De sable, à 3 tours couvertes d'argent ; au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or."
Classée Ville d'Art et d'Histoire, Tours fut d'abord une étape importante sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle avant de devenir la capitale du royaume de France au 15e et 16e siècle où elle connut un extraordinaire épanouissement artistique et culturel. La collégiale Saint Martin, construite entre le 11e et le 12e siècle, était le plus grand édifice de l'occident médiéval, point d'aboutissement d'un des grands pélerinages de la Chrétienté d'alors : le Tombeau de Saint Martin.
Aujourd'hui, le Vieux Tours, dont la restauration a été effectuée dans les années 1970, fait revivre de vieux quartiers, même si de nombreux édifices ont été détruits ou sévèrement endommagés lors de la Révolution française ou de la Seconde Guerre mondiale.
Nous n'avons bien sûr pas eu le temps de tout visiter mais voici un petit aperçu de notre promenade...
La place Plumereau (place "Plume" pour les habitués des terrasses de café...) est bordée de très belles maisons à pans de bois et en pierre datant du 15e siècle.
Autrefois appelée le "Carroi aux Chapeaux" (des fleurs y étaient vendues pour décorer les chapeaux), elle a su conserver son aspect authentique. Elle est très fréquentée le soir par les étudiants...
Les rues adjacentes, pavées durant le 15e siècle et aujourd'hui piétonnes pour la plupart, sont également bordées de maisons traditionnelles.
L'actuelle basilique St Martin (avec, en arrière-plan, la Tour Charlemagne) a été édifiée à la fin du 19e siècle, faisant suite à une première église en bois construite au 5e siècle puis élevée au rang de Collégiale et incendiée au 9e siècle par les Normands...
Reconstruite au 11e siècle, elle fut transformée en écuries au 18e siècle après l'écroulement de sa nef, avant d'être partiellement détruite pour créer une rue...
L'édifice actuel, d'inspiration byzantine, n'occupe donc qu'un petit espace de l'ancienne Collégiale, comme on le voit sur ce plan.
Au sommet de la coupole, une statue de l'évêque St Martin dont les ossements
reposent dans la basilique (enfin... un morceau de crâne et un os du bras !)
A l'intérieur, mon apn a décidé de faire la grève de la netteté...
c'est la seule photo un peu potable que j'ai réussi à prendre !
Une expo de très beaux vitraux : ici, c'est "le baiser au lépreux de l'évêque
St Martin" à qui on attribuait, entre autres, des pouvoirs de guérisseur.
La Tour Charlemagne porte ce nom car elle serait construite sur le tombeau d'Hildegarde, troisième épouse du roi. C'est un vestige de la Collégiale du Moyen-Age. Elle porte l'effigie de St Martin qui retrace l'événement qui a fait la légende de ce légionnaire/évêque de Tours : âgé alors de 18 ans, il faisait route à cheval quand il rencontra un mendiant, pauvrement vêtu dans le froid hivernal. Dégainant son épée, il tailla en deux sa cape pour en donner la moitié au pauvre... suite à ce geste, le Christ lui serait apparu... alors moi je tiens à dire que je déchire régulièrement mes vêtements et que jamais personne ne m'apparaît !
La Tour de l'Horloge est le deuxième vestige de la basilique du 13e siècle.
Elle était aussi appelée "Tour du Trésor" car elle renfermait les deniers offets par les pèlerins.
Selon la légende, lorsque Saint Martin mourut en novembre 397, sa dépouille fut ramenée à Tours le long du fleuve et, sur son passage, les arbres se mirent à fleurir. Depuis, chaque année à cette période, le temps se radoucit l’espace de quelques jours, c’est ce que l’on appelle “l’été de la Saint Martin”. Et c'est vrai que nous avons bénéficié de températures très agréables en cette fin du mois de novembre !
L'Hôtel Goüin, très rare vestige de l’architecture Renaissance, a appartenu à un marchand de soieries au 15esiècle puis aux Goüin, famille de banquiers au 18e siècle. Gravement endommagée pendant la Seconde Guerre mondiale, sa façade renovée est un chef d'œuvre inspiré de la Renaissance italienne. Il abrite aujourd'hui le musée de la Société archéologique de Touraine.
Les beaux bâtiments ne manquent pas !
On trouve même des vestiges gallo-romains (puits, mur d'enceinte, ampithéâtre...)
Quant aux décorations des portes, la statuaire est nombreuse et variée... ci-dessus, un roi avec sac et chaussures Prada....
A SUIVRE : Azay-Le-Rideau / Amboise
" Blazon d'azur aux trois aigles d'or "
Le premier château médiéval d'Azay fut construit aux alentours de 1120 par l'un des premiers seigneurs du lieu, Ridel (ou Rideau) d'Azay, chevalier de Philippe Auguste, qui édifia une forteresse défensive censée protéger la route entre Tours et Chinon.
Il fut brûlé par Charles VII en 1418 lorsque le roi, de séjour à Azay sur la route de Chinon, est provoqué par les troupes bourguignonnes qui occupent la place forte.
Le capitaine et 350 soldats sont exécutés, et le village gardera d'ailleurs jusqu'au XVIIIe siècle le nom "d'Azay-le-Brûlé".
Le château actuel fut bâti entre 1518 et 1523 par le maire de Tours et trésorier du roi François Ier, Gilles Berthelot : il s'agit d'un des chefs-d'œuvre de la première Renaissance française.
« Un diamant taillé à facettes serti par l’Indre » Balzac
Vue sur l'avant du château... légèrement à contre-jour !
Deux miroirs d'eau permettent aux façades de se refléter, ce qui rajoute à la beauté de ce petit château.
Un vrai conte de fée !
Le parc qui lui sert d'écrin est magnifique en automne...
Le châtelain devant sa propriété...
La façade arrière
Le village d'Azay le Rideau et l'Eglise St Symphorien.
« Palé d'or et de gueules de six pièces, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or »
Célèbre pour son château qui domine la Loire, Amboise recèle également des vestiges de l'âge du bronze final. Pour certains historiens, Amboise pourrait avoir été le centre religieux et commercial initial de la tribu des Turones. Le plateau des Châtelliers, sur le bord duquel est bâti le château d'Amboise, recèle un des plus importants site néolithique chasséen des Pays de Loire.
Le château fut une résidence royale au 15e siècle : Charles VII en fit un véritable palais et Charles VIII y invita de nombreux artistes italiens afin de le transformer à la mode de la Renaissance.
François Ier délaissera ensuite Amboise pour Fontainebleau mais invitera Léonard de Vinci à séjourner dans la demeure du Clos Lucé : un souterrain reliant les deux sites fut d'ailleurs percé à l'occasion !
À partir d'Henri III, les séjours royaux se firent plus rares, pour devenir quasi inexistants. Peu à peu, le château se transforme en prison de luxe pour les grands personnages de l'Etat ! Louis XIV y enfermera Nicolas Fouquet et le duc de Lauzun...
Plan du château au 15e siècle
Vue sur la Loire sublimée par la lumière du soleil du soir...
Regardez-bien : le clocher de la chapelle St Hubert présente une drôle de paire de cornes...
Besoin d'un zoom ?
La tour de l'Horloge, qui se situe au milieu de la rue piétonne, faisait partie des remparts de la ville médiévale.
Maisons à colombages sur la place du château
Né le 15 avril 1452 près de Vinci en Italie, Léonard de Vinci est accueilli à Amboise en 1516 par son ami et mécène François 1er. Il s'installe au Château du Clos Lucé où il vécut les trois dernières années de sa vie, travaillant à ses mille passions.
Le Clos Lucé est aujourd'hui un musée qui a pour vocation de permettre au public d’appréhender l’univers quotidien et créatif de Léonard de Vinci.
La très intéressante visite permet en effet d’y découvrir 40 de ses fabuleuses inventions (réalisées par IBM d’après des dessins originaux illustrant les thèmes du génie militaire, de l'hydraulique, de l'aéronautique et des mécanismes).
La chambre de Léonard.
Dans le Parc, 18 machines géantes, 40 toiles translucides et 8 points sonores permettent de comprendre Léonard peintre, ingénieur, architecte, botaniste... inventeur de génie, quoi !
Bon là c'est vraisemblablement un engin hydraulique mais ne me demandez pas son utilité ! (une rampe de skate ?)
Les couleurs automnales magnifient ici aussi les alentours du château...
... il ne nous reste plus qu'à revenir en Touraine au printemps pour voir les parcs et les jardins fleuris !
La fête des Lumières à Lyon
A défaut de reportage sur le Pérou (sniff), j'en profite pour mettre à jour ce blog en publiant les articles pour lesquels la préparation du voyage de l'été prochain m'a fait prendre beaucoup de retard...
Donc, voilà ci-dessous :
D'aucuns se sont montrés un peu déçus de cette édition 2010, bien moins spectaculaire que les précédentes... En fait, les organisateurs ont voulu désengorger la Presqu'ïle en étalant les spectacles sur plusieurs quartiers, aussi le Centre-Ville était moins bien mis en valeur, notamment la Place-des-Terreaux qui est en règle générale un moment fort de la manifestation mais se révèle très problématique en terme de sécurité... Peine perdue, quand on voit la foule compacte qui se pressait encore sur la Presqu'île en ce samedi 10 décembre !
Toutefois, il existe dans ce monde 2 Marseillaises de ma connaissance qui se sont extasiées toute la soirée !
Peut-être les Lyonnais commencent-ils à être un peu blazés... en tous cas, même si les illuminations du secteur "Terreaux/Hôtel de Ville" étaient effectivement bien décevantes, même si celles de l'Eglise St Nizier avaient un air de déjà-vu et que celles des pentes de Fourvière brillaient... par leur absence (!), j'ai pour ma part tout particulièrement apprécié les spectacles du Théâtre des Célestins et du Mur d'eau que j'ai trouvés poétiques et innovants...
A vous maintenant de vous faire votre propre opinion !
Sur la Place Bellecour, la grande-roue sert une nouvelle fois d'écran géant, pour des images prônant la défense de l'environnement... bien moins intéressant que l'an dernier avec la projection des tableaux du Musée des Beaux Arts !
La cathédrale St Jean étant en réfection, point de spectacle de lumière sur sa façade... dommage, c'est toujours une très belle mise en valeur de l'édifice...
Nous en profitons quand même pour aller admirer à l'intérieur son horloge astronomique.
ça clignote, ça se déplace... une guirlande lumineuse, quoi !
Bon, Lyon, c'est de toutes façons toujours très beau la nuit...
...même sans Fête des Lumières !
Fontaine de l'Hôtel de Ville
Cour de l'Hôtel de Ville
L'opéra de Lyon
Rue de la République
Quais du Rhône
L'Eglise St Nizier a pour particularité d'avoir 2 clochers différents
Toujours très belle, cette fontaine, habillée de jeux de lumière...
...qui changent, en plus...
avec une pointe d'humour !
Le spectacle plébicité par toute mon équipe... réussi tant par sa symbolique (un hommage au théâtre lyrique) que par son côté comique et interactif.
Avec en prime, 2 animations différentes...
Un théâtre qui dévore ses spectateurs... on ne regardera plus le Théâtre des Célestins
de la même façon après ça !
Et enfin le plus beau, le plus émouvant et original... (même si on ne pouvait le voir qu'avec un angle de vue bien précis, ce qui n'était pas évident à comprendre de prime abord)
Des images holographiques projetées sur un mur d'eau
Une sirène qui s'éveillle...
Une horloge qui déforme le temps...
Un Pierrot avec de faux-airs de Michael Jackson...
...ça finit sur un beau Neptune plutôt impressionnant !
Retour sur la place Bellecour pour la fin de notre circuit ...
Et en exclusivité, la photo de mon couvre-chef de la soirée... très
utile pour que mon équipe marseillaise me repère dans la foule !
J'ai passé la soirée à me faire traiter de fourmi !
Remarque : pour des infos sur l'origine de la Fête des Lumières, voir mon article 2009.
A peine revenus du Kenya et nous avons prévu de partir le 10 avril avec Vacances Transat via Carrefour Voyages pour un périple de 12 jours de Mexico à Cancun, circuit classique de visite des sites archéologiques et des villes coloniales.
Mais nous hésitons encore face à l'éventualité d'annuler le voyage...
En effet, nous venons d'apprendre que notre vol de départ à Lyon a dû être avancé... de 9h30 à 7h15 ! (sûrement du surbooking... bien que l'agence Carrefour nous ait dit d'abord que l'avion avait été annulé ! Un vol régulier Lyon/Paris ! Ils nous prennent pour qui ?!!)
Sachant qu'il faut être à l'aéroport 2h avant et qu'on n'habite pas à côté... sglurp ! Et qu'on va passer 8h à Paris Charles de Gaulle... On aura besoin des 12h de vol entre Paris et Mexico pour récupérer un peu ! (toutefois, on ne se fait pas vraiment d'illusion car on a l'habitude : entre les apéros, les collations, les repas et les rafraîchissements... dur dur de faire des siestes longues dans un avion !)
Plus grave : à cause, soi-disant, de "heurts"dans le secteur, l'excursion à Agua Azul, l'une des 7 merveilles naturelles du monde est annulée !!!! A la place on nous emmènerait voir les cascades de Misol-Hà... pas très éloignées du secteur dangereux, soit dit en passant...
Inutile de vous dire qu'on est très déçus... alors le programme ci-dessous est pour l'instant donné... avec des réserves !
Voici donc le détail de notre circuit
Découverte du musée national d'anthropologie. Continuation vers les jardins flottants de Xochimilco. Repas typique au cours d'une promenade à bord d'une barque fleurie. Découverte du centre ville historique : le Zocalo, la cathédrale et les costumes chamarrés des musiciens mariachis de la place Garibaldi.
Jour 3 : Mexico / Teotihuacan / Puebla
Départ pour la Basilique de la Guadalupe, le plus grand lieu de pèlerinage d'Amérique latine. Visite du site de Teotihuacan abritant les célèbres pyramides du Soleil et de la Lune. Visite d'une taillerie d'obsidienne, un verre volcanique au noir intense. Dégustation de tequila et de pulque. Route pour Puebla, au pied du volcan Popocatepetl. Visite de la chapelle du rosaire pour admirer l'incroyable richesse de sa décoration à l'or fin. Promenade pour admirer les façades coloniales et les colonnades du Zocalo.
Jour 4 : Puebla / Oaxaca
Départ pour Oaxaca à travers la chaîne montagneuse de la Sierra Madre orientale. Incroyables cactus candélabres en route. Après-midi consacrée à la découverte de la superbe ville coloniale d'Oaxaca.
Visite du prestigieux site Zapotèque de Monte Alban offrant une vue spectaculaire sur toute la vallée de Oaxaca. Transfert à l'aéroport et envol pour Tuxtla Gutierrez. Superbe route de montagne vers le village indien de San Juan Chamula et son église unique.
Jour 6 : San Cristobal de las Casas
Découverte matinale du marché indien très coloré et visite de la cathédrale. Départ pour une promenade à vive allure en barque à moteur dans le canyon du Sumidero.
Jour 7 : San Cristobal de las Casas / Agua Azul / Palenque
Départ pour les cascades d'Agua Azul.(SNIFF ! OUIN !!!) Déjeuner de poisson grillé au pied des cascades. Selon le temps, baignade dans l'un des nombreux bassins naturels. Continuation pour Palenque.
Visite du site archéologique de Palenque niché au cœur de la jungle. Départ pour la visite de Campeche, ville coloniale déclarée Patrimoine de l'Humanité par l'Unesco.
Visite de la zone archéologique d'Uxmal. Déjeuner dans un village maya avec dégustation de la spécialité locale : le poulet "pibil". Route pour Mérida, surnommée 'La Blanche' pour la couleur de ses édifices coloniaux.
Départ pour Chichen Itza et visite de la plus célèbre zone archéologique maya. Visite du Castillo, de l'observatoire, du temple des guerriers et du cenote sacré. Continuation pour Cancun. Temps libre pour profiter de la plage.
Afin de pouvoir éventuellement nous contacter si mon portable ne fonctionnait pas, voici la liste de nos hôtels :
SAMEDI 10 et DIMANCHE 11 AVRIL
MEXICO HOTEL ESTORIL ***
Tel/Fax : (52) 555 521 9462
LUNDI 12 AVRIL
PUEBLA HOTEL COLONIAL ***
Tel : (52) 222 246 4612 / Fax : 222 246 0818
MARDI 13 AVRIL
OAXACA HOTEL MISION DE LOS ANGELES ***
Tel : (52) 9 515 1500 / Fax : 9 515 1680
MERCREDI 14 et JEUDI 15 AVRIL
SAN CRISTOBAL HOTEL MANSION DEL VALLE ***
DE LAS CASAS Tel : (52) 967 678 2582
VENDREDI 16 AVRIL
PALENQUE HOTEL NUTUTUN ****
Tel : (52) 916 345 0633 / Fax : 345 0620
SAMEDI 17 AVRIL
CAMPECHE HOTEL BALUARTES ****
Tel : (52) 981 816 3911
DIMANCHE 18 AVRIL
MERIDA HOTEL GRAN REAL YUCATAN ***1/2
Tel : (52) 999 928 6081
LUNDI 19 AVRIL
CANCUN HOTEL OASIS ***
Tel : (52) 998 883 0800
Tour Opérateur français : VACANCES TRANSAT
Tel à Cancun : (55) 984 745 0217
Tour Opérateur mexicain : ARRIBA TOURS
Tel à Mexico : (00 52) 55 57 05 58 48
Nous prenons l'avion mardi 20 pour une arrivée en France le mercredi 21.
Cambrioleurs, passez votre chemin : nous avons une alarme et les voisins surveillent ! (et en plus, on n'a aucun objet de valeur... on dépense tout en voyages !)
Bon... après un lever ronchon à 4h du matin (je vous rappelle que nous avons appris il y a quelques semaines que notre vol de pré-acheminement Lyon/Paris était avancé à 7h30 car il n'y avait plus de places sur le vol de 9h30...), nous voilà à 6h dans l'aérogare St Exupéry où une charmante Hôtesse d'accueil nous propose aimablement de... partir avec le vol suivant !!!! Je lui ai demandé si c'était un gag et j'ai cherché partout la caméra cachée !
Alors, non seulement c'était sérieux, mais elle nous proposait en plus une compensation financière de 100 euros chacun, à valoir sur un vol Air France d'ici 1 an... on n'a pas dit non !
Tout ça pour partir quand même sur le vol de 7h30 (mais on a gardé la compensation...) et bénéficier donc des 8h d'attente à Paris (l'aéroport de Roissy a beau être très grand, on a quand même marché très très lentement pour passer du terminal E au terminal F...) puis des 11h30 de vol... Bref, heureusement que nous sommes arrivés à Mexico en début de soirée pour enchaîner par une bonne nuit de sommeil !
Bon, d'accord, nous avions pris un peu d'avance à Roissy...
Design et confortable... je veux ça chez moi !
Ah ben oui, on ne s'est pas trompé de destination !
Bref, aujourd'hui c'est dimanche et nous allons faire connaissance avec notre groupe de 35... non, pas tous enseignants (y'a aussi des retraités...), notre guide Saul, notre chauffeur Jose Luis et la mégapole de Mexico (23 millions d'habitants c'est à dire 1/4 de la population totale du Mexique) qui, contrairement à sa réputation, étincelle sous un franc soleil, sans brûme de pollution, grâce au vent qui a sévi les jours précédents (et qui a eu la bonne idée de se calmer à notre arrivée.)
En effet, Mexico est la ville la plus polluée du monde du fait de sa situation géographique (située à une altitude de 2240m et entourée de montagnes.) Le gouvernement essaie actuellement de diminuer le taux de pollution en prenant des mesures strictes concernant le réglage des véhicules et la mise en place de circulation alternée.
A peine sortis de l'hôtel et Norbert doit déjà affronter une des 3 fascinations/répulsions de sa vie (avec les nains de jardin et les boules en verre contenant de la fausse neige) : les Mariachis ! Sûrement un traumatisme de son enfance lié à des westerns comme Fort Alamo où ce pauvre John Wayne doit supporter pendant tout le film les tierces entêtantes des trompettes des méchants mexicains qui veulent le trucider....
Nous commençons la visite en empruntant le Paseo de la Reforma, sorte de Champs Elysées mexicains, promenade bordée de gratte-ciel et fermée le dimanche à la circulation afin de profiter aux joggeurs, cyclistes et autres bipèdes à roulettes. Les 12 kms du Paseo sont ponctués de Glorietas, carrefours décorés de statues et de monuments à la gloire des héros du passé dont le plus célèbre est la colonne de l'Indépendance.
Au fond la statue de Cuauhtémoc, dernier empereur aztèque.
Cette déesse de la victoire, réalisée par Antonío Rivas, a été offerte à l’occasion du 100e anniversaire de l’indépendance mexicaine (1910) pour honorer les héros de la lutte contre la domination espagnole.
Elle s’élève à 36m de hauteur et est entourée par des statues de Miguel Hidalgo, Guerrero et Morelos.
Curieusement, alors que les monuments alentours s’enfoncent à cause du sol marécageux, la statue gagne en hauteur et il est nécessaire d’ajouter une marche chaque année (mais comme vous le verrez, le Mexique n'est pas à un miracle près...)
Le sculpteur aurait reproduit le visage de sa fille, suicidée à la suite d'une sombre histoire d'amour...
Tout autour de la place, on peut admirer les magnifiques jacarandas en fleurs.
Nous nous rendons ce matin vers le parc de la Colline des Sauterelles (Chapultepec) à l'ouest du quartier de la Réforme, où se trouve le Musée National d'Anthropologie que les Tours Opérateurs ont la bonne idée de faire visiter avant de nous emmener sur les sites archéologiques, ce qui nous permettra par la suite une meilleure compréhension de ces civilisations pré-hispaniques que nous connaissons si mal (en France, les cours d'histoire nous rendent incollables sur les mythologies romaines et grecques... mais pour ce qui est des Toltèques et des Mayas... en ce qui me concerne, à ce stade du voyage, c'est un peu nébuleux ! Bon, histoire de ne pas trop paraître ridicule aux yeux des personnes cultivées, je tiens quand même à préciser que j'avais quelques connaissances en ce qui concerne Maya l'abeille... mais il paraît que ça n'a rien à voir !)
Là aussi, des gratte-ciel très nord-américains...
Nous commençons par traverser le parc au milieu d'une foule de Mexicains en bleu et en sueur...
C'est en effet la fin d'un marathon qui a réuni tous les âges et toutes les personnalités.
Nous y retrouvons en effet :
Geronimo Docteur House La reine Elisabeth
Vraiment tous les âges !
ARTICLE SUIVANT : LE MUSEE NATIONAL D'ANTHROPOLOGIE
Cliquer ici pour avoir des repères historiques sur les civilations pré-hispaniques.
L'écusson qui orne l'entrée du Musée reproduit le symbole de la ville de Mexico : les Mexicas ou Aztèques, arrivés tardivement dans la vallée au début du 14e siècle, attendaient le signe annoncé (un aigle posé sur un cactus et mangeant un serpent) pour choisir le lieu où fonder leur ville. Manque de bol, le signe est apparu sur une île au milieu d'un grand lac et c'est pourquoi Mexico a été construite sur des marécages plus ou moins asséchés qui provoquent aujourd'hui l'enfoncement progressif de la ville et l'affaissement spectaculaire des plus hauts bâtiments. Bon, les archéologues pensent que le choix de l'endroit a surtout été déterminé par le fait que c'était le seul coin de la région où il restait de la place... pff, sont terre à terre ces archéologues !
C'est ce que nous explique sur le parvis, en plein cagna, notre guide Saul (prononcer "sa-oul"), très cultivé et super organisé, mais par ailleurs prototype parfait de l'hidalgo susceptible et fier comme un bar tabac (bodega tabasco ?), sans vouloir vexer un gentilhomme espagnol de ma connaissance...(Ola, papa !)
Dans le hall d'entrée, quelques mots d'hommage pour valoriser la richesse culturelle des "admirables" civilisations pré-hispaniques bla-bla, bla-bla... histoire de faire oublier les quelques massacres perpétrés par les conquitadors espagnols qui, en ce sens, n'ont pas fait mieux que les peuplades indigènes, constamment en guerre les unes contre les autres et qui, grâce aux sacrifices, ne s'embarrassaient pas avec le stockage des prisonniers...
Le bâtiment a été construit en roche volcanique et en marbre par l'architecte Pedro Ramírez Vazquez que Saul nous décrit comme privilégiant le symbolisme sur l'esthétique... en effet, la colonne pluvieuse du centre de la cour, sorte de fontaine-parapluie, présente le plupart des symboles de l'histoire du Mexique:
L'aigle, le jaguar, le soleil et l'épée espagnole
L'indien et le conquistador
Les Origines
La première salle visitée retrace les flux migratoires préhistoriques et reproduit avec des figurines l'évolution de l'Homme de l'Altiplano Central, de chasseur-cueilleur en agriculteur-artiste-religieux.
Trois flux migratoires en provenance du continent asiatique.
Où l'on peut constater que, quelle que soit l'époque, le plus important dans la vie, comme pour moi, c'est manger...
Apparition de rituels funéraires
Reproduction de très belles peintures rupestres de l'époque pré-classique.
Cette peinture qui décore un de murs de la salle révèle que le cheval existait dans ces contrées à la préhistoire (Ben alors, les ont tous mangés les Chichimèques ????)
L'époque préclassique
Ces représentations en argile de femmes aux bras atrophiés et aux hanches larges prouvent que la fécondité était à l'honneur et nous rassurent sur notre propre état physique...
Ce vase en forme d'acrobate est la pièce la plus célèbre de la salle consacrée au préclassique, période dominée par les Olmèques.
La culture de Teotihuacan
Cette cité des environs de Mexico que nous visiterons demain dominait toute la vallée de 200 à 650 après J-C. Outre la reproduction de la façade du temple de Quetzalcoalt, la salle qui est consacrée à cette ville présente une multitude d'objets (masques, pointes et bijoux en obsidienne, figurines...) et statues trouvés sur le site.
A l'entrée, cette intéressante carte des haut plateaux du Mexique recence tous les sites archéologiques pré-colombiens.
En simplifiant beaucoup, on peut dire que ce qui est à gauche représente les cités olmèques et aztèques alors qu'à droite on trouve plutôt les sites mayas... mais les influences entre peuplades ont été nombreuses... à tel point que les têtes colossales olmèques (ex: au centre de cette carte) avec leurs traits négroïdes, restent encore un grand mystère...
Superbe représentation du disque solaire dont la langue symbolise le couteau du sacrifice ou de Mictlantecuhtli le Dieu des morts ? Les archéologues ne sont pas toujours d'accord...
Saul s'arrête longuement devant cette reconstitution pour nous donner toutes les infos sur Tlaloc, le Dieu de la pluie et Quetzalcoalt, le Dieu serpent à plumes car, selon ses dires, on ne pourra pas voir l'original demain... Nous en déduisons que le temple est fermé au public et sommes très déçus... Or je ne trouverai nulle part sur le net l'info d'une quelconque interdiction d'accès à cette pyramide.
Déjà pleine de doutes sur le moment, j'espère que cette impossibilité n'est pas dû à un manque de temps sur place à cause de la durée prévue de la visite préalable du magasin d'obsidienne... car dans ce cas, je serais très en colère !!!!!!
Cela dit, la reproduction est très belle car elle restitue les couleurs d'origine... mais ce n'est pas aussi émouvant que la vue d'un original...
Il paraît en plus que les archéologues ont retrouvé 260 squelettes de victimes sacrificielles enterrées non loin... brrr !
Tlaloc, dieu de la pluie et des tempêtes
On dirait qu'il a la tête à l'envers.. mais non !
Quetzalcoalt (c'est mon préféré...), dieu de... tout ! (de l'eau, du vent, de la végétation, de l'étoile du matin, de la mort et de la résurrection, inventeur du calendrier... il savait tout faire !)
Quetzalcoatl est un dieu récurrent dans la religion et l'art mésoaméricains pendant près de 2 000 ans jusqu'à la conquête espagnole (même s'il portait plutôt le nom de "Serpent à plumes" avant une époque tardive). Parmi les civilisations qui pratiquaient son culte, on trouve en effet les Olmèques, les Mixtèques, les Aztèques, le peuple Maya et surtout les Toltèques (l'histoire ne dit pas ce qu'il en était des Pastèques, des Meublentèques et des Raymondoménèques)
En fait c'est l'un des 4 dieux créateurs. Son nom signifie "quetzal-oiseau serpent" dans la langue nahuatl.
Voici la Chalchiuhtlicue (je sais l'écrire mais pas le dire !) Et ça c'est une figurine de
Déesse de l'eau et de la fertilité, c'est la meuf de Tlaloc quelques centimètres, d'une
(preuve que l'amour est aveugle...) finesse remarquable...
Cette colossale statue a été trouvé près de la pyramide j'adore !
de la lune.
Braseros pour faire brûler l'encens
La salle Mexica : les Aztèques à Tenochtitlan
Comment vous expliquer simplement ?
En fait, si les Gaulois ne craignaient qu'une chose, c'est que le ciel leur tombe sur la tête, les Aztèques eux, c'était le soleil leur obsession ! Faut dire que, déjà à cette époque, ils le voyaient disparaître tous les soirs à l'horizon, aussi de là à penser qu'il pouvait disparaître à jamais... Alors pour qu'il revienne, la seule chose à faire (comme pour moi), c'est de lui faire de bons petits plats ! Et que je t'ouvre les torses avec un couteau d'obsidienne, et que je t'arrache le coeur, et que je recueille le sang, et que je te coupe la tête... de quoi bien nourrir son dieu (car c'est bien connu : c'est par le ventre qu'on tient les dieux...)
D'aucuns ont pu penser que les Aztèques n'avaient pas de coeur... en fait, ils en avaient plein ! Même qu'ils construisaient de belles pierres de sacrifice exprès pour les stocker et recueillir le sang... on ne peut pas vraiment leur en vouloir : ça a marché, le soleil est toujours là 7 siècles après !
Cette pierre de sacrifice zoomorphe a pour nom (désolée, là il faut que je fasse du copie/collé).... euh... Ocelotl-Cuauhxicalli. Cela signifie le "récipient-aigle-jaguar".
En voici (au niveau du dos) l'espace de stockage des denrées divines appelé "Vase de l'aigle" (car il y a des formes de plumes creusées sur le pourtour)
En y déposant les coeurs, on les offrait donc à la fois au Soleil (aigle) et à la Terre (jaguar).
En voici une autre énOOOrme, appelée "Monument de Tizoc".
C'est un monolithe cylindrique d'un diamètre de 2m65 et d'une hauteur de 93cm.
Sa surface supérieure est ornée d'une soleil à 8 rayons : la rigole creusée dans la couronne solaire servait à l'écoulement du sang jusqu'à une des gueules de Tlaltecuhtli (dieu de la Terre), scupltée sur le côté.
Le manteau est orné de reliefs figurant le roi Tizoc (qui régna au XVe siècle) tenant d'autres chefs captifs par les cheveux... (ouh ! la torture !)
Le monolithe a été mis au jour lors de la réparation du Zocalo (place principale) de Mexico en 1790 et il échappa de peu à la destruction au moment de sa découverte : on voulait en faire des pavés !
Un détail des bas-reliefs de la pierre où l'on voit bien Tizoc détruire férocement le brushing de son adversaire.
Donc les Aztèques, tribu errante arrivée dans la vallée au début du XIVe siècle, soit parce qu'ils manquaient de place, soit parce qu'ils ont été abusés par un aigle sur un cactus, ont fondé la capitale de leur empire sur un petit îlot situé à l'ouest du lac Texcoco, au pied des volcans Popocatépetl et Itzaccihuatl.
Ils asséchèrent les marécages et construisirent des jardins flottants pour agrandir la ville qui était reliée au rivage du lac par 3 chaussées surélevées. Avec son système ingénieux de canaux, digues, radaux flottants et tout-à-l'égout, Tenochtitlan, ville la plus grande du monde avec ses 500 000 habitants, provoqua l'admiration des conquistadors espagnols qui, donc, s'empressèrent de la faire raser.
La cité lacustre de Tenochtitlan.
En effet, celle que l'on a appelé "la Babylone du monde précolombien " a été détruite sur l'ordre de Cortez pour rebâtir la première métropole du Nouveau Monde... La place principale de Mexico a été construite sur le site du Temple Mayor, c'est la raison pour laquelle beaucoup de vestiges ont été trouvés pendant la construction ou la restautation des bâtiments qui l'entourent.
Dans la salle Mexica, une maquette reconstitue les bâtiments de l'enceinte sacrée située au cœur de la ville. Elle abritait les temples de Quetzalcoatl, de Huitzilopochtli (dieu du soleil et de la guerre) et de Tlaloc (dieu de la pluie). L’ensemble de la cité était dominé par le Templo Mayor, double pyramide rendant hommage à Huitzilopochtli et Tlaloc. C’est au sommet de ses marches qu’avaient lieu les sacrifices humains, destinés à apaiser le dieu solaire et belliqueux.
Voici la statue d'un prêtre du Dieu de la Mort qui ornait l'entrée du Temple Mayor.
Le panneau d'infos tient à nous préciser que "l'ornement sur le maxilat, de part sa position, a un caractère phallique". On ne s'en serait pas douté.
Autre style de déco de l'époque : quels crâneurs ces Aztèques !
Mais l'objet le plus beau, le plus célèbre et le plus symbolique de cette civilisation, c'est sans conteste (du moins pour moi... j'ai un faible !) la Pierre du Soleil, sculpture en basalte connue aussi sous le nom de calendrier aztèque et découverte dans le sous-sol de la place centrale de Mexico.
Bon, c'était aussi vraisemblablement un autel de sacrifice, un "cuauhxicalli", posé sur le sol face vers le ciel et souillé du sang des écoeurés (ben oui, ceux auxquels on enlevait le coeur... c'est pas comme ça qu'on dit ?)
Le disque mesure 3,60 m de diamètre pour un poids supérieur à 24 tonnes...
En fait, il se lit comme une page d'histoire mythique (qui, selon le calendrier divinatoire, se terminerait en 2012...)
Mais comme cette civilisation garde sa part de mystère, 3 interprétations sont possibles aussi, désireuse de rester objective, je vous les propose toutes : à vous de choisir !
Hypothèse 1 : interprétation matérielle
Hypothèse 2 : interprétation aléatoire, subjective et sanglante
Hypothèse 3 : interprétation archéologique
Il s'agirait d'une représentation du 5e "soleil" (au centre, avec un couteau sacrificiel dans la bouche), encadré par le nom des 4 ères qui l'ont précédé et flanqué de 2 serres d'aigles refermées sur des coeurs humains... Autour sont disposés des cercles concentriques où l'on repère les 20 signes sacrés du calendrier divinatoire, les 52 années des cycles tels que les calculaient déjà les Toltèques et 2 serpents de feu (un diurne, un nocturne) sur le cercle extérieur.
Les 4 glyphes qui entourent la figure du 5e soleil symbolisent les 4 premiers mondes :
- le premier monde aurait été détruit quand des jaguars mangèrent les Géants qui le peuplaient (les dinosaures ?)
- le second monde par de gigantesques tornades de vent qui transformèrent les hommes en singe
- le troisième monde par les pluies de feu déchaînées par le dieu de la pluie et de la foudre Tlaloc
- le quatrième monde par les flots envoyés pendant 52 ans par la déesse de l'eau Chalchiuhtlicue (le déluge ?)
Les Aztèques croyaient que leur monde, cinquième du nom, serait détruit par un gigantesque tremblement de terre. En fait, on pense aujourd'hui que le dieu central représenté dans la Pierre du Soleil n'est pas Tonatiuh (soleil) mais plutôt le Monstre de la Terre, Tlaltecuhtli (associé donc au tremblement de terre.)
Le rôle des aztèques était donc de repousser l'échéance en offrant au Soleil l'eau précieuse (le sang).
Pour plus d'infos sur les glyphes de la Pierre du Soleil, cliquer sur le lien ici
Mais la salle Mexica recèle bien d'autres trésors :
Une statue qui fait peur et dont je ne sais même pas le nom... (mais que
je n'aimerais pas croiser la nuit) : ça serait ce cher Tonatiuh que ça ne m'étonnerait pas !
Un étron de dinosaure (ou un serpent, je ne sais plus...)
Et une énorme (3,5m de haut) statue de Coatlicue, mère de tous les dieux et déesse de la Terre, "femme à la jupe de serpent" aussi sexy de dos que de face.
Sorte de Vierge Marie méso-américaine, elle a enfanté le dieu Huitzilopochtli (pourquoi faire simple...) après avoir été fécondée par une boule de plumes tombée du ciel qu'elle mit dans son corsage (je ne vous parle pas de la méfiance que les femmes de notre groupe ont développé vis à vis des plumes pendant ce circuit...)
On pense que cette statue était vraisemblablement suspendue car le dessous était également sculpté (c'est la jolie Coatlicue en train d'accoucher...)
La dame devait avoir des atouts autres que physiques car son dieu de mari lui a quand même fait 401 gamins ! (dont elle porte les crânes, les coeurs et les mains en collier autour du cou car ils ont tous été tués par Huimachintructli à sa naissance... sympa la famille !)
Pour finir, ce très beau vase sculpté dans de l'obsidienne (quand on connaît la dureté de cette pierre volcanique on ne peut qu'admirer la finesse du travail...)
Et une reproduction du Panache de Moctezuma fait de plumes de quetzal, de roseaux, d'or et de cuivre (l'original est dans un musée de Vienne !)
Les civilisations des côtes du Golfe du Mexique
Bon, je ne suis pas sûre du nom de cette salle mais je pense qu'elle regroupait plusieurs civilisations sur plusieurs époques...
Avec notamment cette impressionnante tête colossale aux traits
négroïdes, d'origine olmèque.
Et plusieurs objets zoomorphes en bois, terre ou albâtre (ici jaguar et tatou-symbole de la Terre, lièvre-symbole de la fertilité )
La salle Maya
Pour la suite de la visite, Saul nous a laissé livrés à nous-mêmes, en nous conseillant toutefois ne pas rater cette salle... Nous n'aurons donc pas beaucoup d'informations aujourd'hui sur la civilisation maya, en fait, il les garde pour le musée de Palenque... (c'est vrai qu'on risque un peu l'overdose ce matin !)
ça nous frustre un petit peu parce que cet art est vraiment très beau et
on aimerait bien pouvoir en profiter avec un oeil averti....
Dintel 43 Deyaxchilan (Chiapas) 752 après JC.
Bon, je m'aide quand même un peu des signalétiques en espagnol...
Là ça parlerait d'auto-sacrifice, un loisir qui consistait par exemple à se percer la langue pour y passer une cordelette que l'on brûlait une fois bien humectée de sang... la fumée dégagée était une offrande alimentaire aux Dieux... ils sont fous ces Mayas !
J'aime beaucoup ces bijoux mais je vais éviter de lire les explications au cas où ils les auraient utilisés aussi pour des auto-sacrifices... pas envie de savoir quels genres de piercing ils faisaient avec !!!!!
Cette stèle représente la 3e création de l'univers, avec le combat symbolique du soleil contre l'inframonde pour libérer les humains du froid et de l'obscurité (maintenant, plus besoin de combats divins, on a EDF-GDF)...
Sur ce disque, on peut voir un joueur de Pelote (jeu collectif ancêtre de la Coupe du Monde qui symbolisait le combat cosmogonique soleil/lune mais où le meilleur joueur, au lieu d'être racheté à prix d'or par un club étranger prestigieux, finissait illico dans un puits de sacrifice en guise de récompense... en fait c'était plutôt une Coupe de l'Inframonde !)
Les Mayas avaient des divinités pour tous les corps de métier. (je me demande à quoi ressemblait le dieu des profs...) En tous cas, je trouve cette statuette magnifique.
Ce fragment de frise trouvé sur un temple dans la région de Campeche représente une jeune roi entouré de 2 divinités.
Mais ce que Saul nous a conseillé de ne surtout pas manquer, c'est la reproduction de la Tombe de Pakal le Grand, souverain maya charismatique à bien des égards (je vous en reparlerai plus tard), telle qu'elle a été découverte en 1952 dans une crypte au fond de la Pyramide des Inscriptions de Palenque. En effet, de nos jours, la visite de ce monument à Palenque est restreinte car la chaleur et la sueur des millions de visiteurs ont abîmé considérablement les stucs qui la décoraient.
Sarcofage et couvercle ont été taillés dans un énorme bloc de pierre : du fait de son poids et de sa taille, on pense que le sacorphage a été construit avant la pyramide...
Voici Pakal tel qu'il a été trouvé dans sa tombe, tout décoré de bijoux de jade.
Et un magnifique portrait sculpté du souverain, où l'on voit bien la déformation que les Mayas faisaient subir au crâne de leurs chefs dans un souci d'esthétique et de différenciation avec le peuple...
Moi j'aime bien son front fuyant... ça me rappelle le mien !
Autres objets trouvés autour de la tombe .
Plus quelques amis sacrifiés et enterrés avec lui pour lui tenir compagnie : manque plus que les pizzas, la bière et un bon match de foot pour une super réunion de copains !
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